Vous connaissez la règle que les experts de l’immobilier commercial aiment rappeler : trois critères sont essentiels : l’emplacement, l’emplacement et l’emplacement. Si cette affirmation peut faire sourire, elle témoigne de l’importance réelle de la localisation d‘un bien. Mais cette règle est vouée à évoluer. Les changements du monde du travail rebattent les cartes. Ce n’est plus tant l’emplacement que l’aménagement qui importe.
Des besoins nouveaux en matière d’aménagement
Le monde du travail est en pleine transition. Les acteurs qui proposent des espaces de travail doivent faire face à de nouvelles exigences en termes de flexibilité et d’aménagement des bureaux. Le travail à distance, la chasse à la place perdue ou encore la possibilité de faire évoluer une surface de travail selon les besoins sont des tendances actuelles.
Il ne faut pas négliger non plus un autre phénomène qui pousse les entreprises à s‘intéresser à leurs bureaux : la part du « personnel de bureau » est en hausse dans des domaines où, historiquement, elle était faible. C’est le cas dans l’industrie, et en particulier l’industrie manufacturière. Du fait de l’automatisation et du développement du numérique, les postes sont plus nombreux au bureau que dans les ateliers. Alors il faut de la place.
La numérisation de l’économie perturbe le travail. Méthodes et processus sont chamboulés dans de nombreuses entreprise, ce qui provoque une transformation des formats de travail (partage de poste, travail à temps partiel, télétravail).
Le travail depuis le lieu principal de l’entreprise reste essentiel et est encore la norme. Mais derrière ce conservatisme apparent, de nombreux changements sont lancés en coulisses. En plus du bureau et du « home-office », un troisième bureau apparait. Des tiers-lieux ou des espaces de bureaux partagés rentrent dans le mix immobilier des entreprises. Leur localisation est moins importante que celle du siège. Mais alors, on ne veut pas sacrifier sur l’aménagement.
La Proptech au secours de l’aménagement des espaces
Dans un environnement avec une demande aussi multiple, les espaces de bureaux doivent être à la fois efficaces et flexibles.
• Il est nécessaire d’avoir des structures spatiales flexibles qui permettent aux employés d’adapter facilement l’infrastructure professionnelle à leurs processus de travail.
• L’espace de travail doit s’adapter selon les besoins à des activités spécifiques, car il est trop coûteux de réserver des espaces séparés pour chaque activité. En quelques minutes une salle de réunion peut devenir un plateau projet ou une salle de conférence. Avoir les trois est un luxe, alors on pense po-ly-va-len-ce.
• Le principe des postes de travail fixes cède le pas à un modèle de partage de bureaux (le flex-office) pour faciliter le travail en équipes et optimiser le taux d’occupation.
Le lieu de travail traditionnel a tendance à être rationalisé et son volume total réduit. De même, l’espace individuel est transformé en salles communes ou zones partagées. L’aménagement revêt ainsi une importance croissante.
C’est ici que la Proptech a une carte à jouer. Exemple avec Archilyse. Archilyse est une start-up de la Proptech qui mesure les caractéristiques architecturales d’un espace et met ensuite les données à la disposition des développeurs de projets, des architectes et des sociétés immobilières. La plate-forme Archilyse fournit des simulations et des analyses de la vue d’un bureau et propose une façon d’utiliser l’espace. Selon le lieu (l’emplacement) l’aménagement est préconisé pour faciliter le plan de circulation, optimiser l’espace ou encore profiter au mieux de la lumière extérieure.
Des caractéristiques statiques, thermiques et acoustiques permettent de penser les bureaux avant même leur sortie de terre. Le digital et la Data permettent de penser les bureaux et ne pas laisser au hasard leur aménagement, en prenant en compte toutes les caractéristiques. Bluffant.