C’est un vieil adage que les néophytes comme les spécialistes aiment répéter, il existe trois choses qui comptent dans l’immobilier commercial : l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement. Une affirmation largement malmenée depuis plusieurs années. Les changements majeurs intervenus dans d’autres secteurs, la concurrence accrue et la crise sanitaire que nous traversons modifient ce constat. L’expérience, la connectivité, le partage se hissent aujourd’hui aussi comme les critères clés. La manière dont nous nous sentons à l’aise, productifs et en sécurité dans notre environnement physique est importante. La crise du COVID-19 a accéléré le besoin de changements significatifs dans le monde de l’immobilier de bureau. Et si le meilleur endroit pour travailler était ailleurs que dans l’entreprise ? Dans des bureaux partagés, par exemple.
Des bureaux vacants, jusqu’à quand ?
Le nombre total de bureaux vacants a augmenté de 13 % aux Etats-Unis au cours du deuxième trimestre 2020 avec 650 000 m² disponibles sur le marché, selon le rapport trimestriel Real Estate Outlook d’UBS Asset Management. La demande est-elle globalement en baisse ? Difficile de le dire ! Certaines études pointent un taux d’occupation qui reste toujours relativement haut, mais il faut s’attendre à une correction en 2021. Les effets de la crise sanitaire devraient apparaître en deux temps :
- Des réductions de loyers sont possibles ou des mesures d’accompagnement sous forme de franchise au fur et à mesure que le taux d’inoccupation augmentera et que la vacance sera prolongée.
- Certaines entreprises vont probablement se retirer de leurs bureaux, mais les loyers demandés resteront stables… jusqu’à ce que les propriétaires acceptent de baisser le niveau des loyers demandés compte tenu des conditions économiques tendues.
Ce scénario (hypothétique) est précédé pour le moment par une phase de réflexion. Nombreuses sont les entreprises qui louent des espaces de bureaux qui tentent aujourd’hui de répondre à un dilemme. Soit décider de réduire l’espace occupé dans les bureaux tout en maintenant le travail à domicile, soit créer des lieux de travail plus compatibles avec la distanciation sociale.
Le bureau de demain et la nécessaire « distanciation sociale »
Beaucoup d’entreprises ne songent pas forcément à réduire l’espace occupé mais plutôt à le repenser et le réadapter au monde d’aujourd’hui. Revoir à la baisse le taux d’occupation et in fine baisser la jauge de collaborateurs présents à un instant T nécessite une réflexion globale. Une dose de flexibilité est nécessaire. Il faut organiser les règles du télétravail, repenser l’aménagement des bureaux…
Et si les nouvelles normes de « contact » devenaient la nouvelle forme de décence ? « Finies les poignées de main ou les bises sur la joue : garder ses distances dans la rue, dans le magasin ou au bureau n’est plus impoli mais nécessaire ! » peut-on lire sur le site de BakkerElkhuizen, spécialiste des solutions matérielles et logicielles ergonomiques. Demain, il faudra des bureaux « distanciation sociale » compatibles.
Le fameux monde d’après est en construction, la circulation du virus étant encore active. Mais déjà on voit émerger de nouvelles réponses. Les bureaux partagés font partie des solutions à la disposition des entreprises. Un lieu complémentaire au siège social, pouvant s’adapter à un nombre de collaborateurs variable mois après mois. Un lieu qui permet de répondre aux exigences de distance entre collaborateurs, tout en leur apportant un environnement de travail complet. Entre la présence au siège social et le télétravail, ce tiers lieu apparait comme une solution durable.