Les espaces de bureaux deviennent selon certains de plus en plus impersonnels, avec la disparition progressive des places attitrés. C’est le « flex-office », si tendance. Les bureaux deviennent aussi selon certains trop « connectés » et se muent en Big Brother, avec la technologie en leur cœur. Mais les bureaux peuvent aussi être le lieu de création d’un lien social et d’apprentissage… par le jardinage. Parlons aujourd’hui potagers d’entreprises.
Les jardins d’entreprise, pour cultiver l’esprit d’équipe
Avoir sur la toiture terrasse, dans une cour ou un espace plus vaste un jardin d’entreprise ce n’est pas nouveau. Les Américains ont lancé des initiatives en ce sens il y a plusieurs années. Chez Pepsi ou Google – évidement – on peut aller jardiner entre collègues. Mais en France, l’idée est apparue tardivement, avec plusieurs initiatives. « Ciel mon radis ! » fait figure de pionnier dans l’hexagone, avec la promesse de développer un jardin qui tisse le lien entre collaborateurs et booste la qualité de vie au travail. Cette chère QVT !
Les grands groupes comme les structures modestes sont nombreux à répondre à cet engouement. Des grands jardins sur les toits aux petits potages de 1 m² placés dans l’open-space, ces jardins d’entreprise sont multiples. Ils sont liés au foncier disponible et à l’implication que souhaite l’entreprise de la part de ses troupes. Il existe dans Paris d’anciennes friches reconverties, des jardins sur les toits avec vue sur la Tour Eiffel.
Tous ces jardins permettent de faire entrer la nature au bureau, notamment dans des espaces en hypercentre, très loin de nos campagnes. Impliquer et apaiser les salariés en en faisant des jardiniers, c’est possible. Il s’agit en tout cas d’une réponse dans l’air du temps. 83% des étudiants en management – les salariés de demain – accordent de l’importance à la végétalisation des bureaux, qui contribue à leur bien-être . Nombreux sont les salariés en poste à rechercher le vert et de l’air, entre quatre murs.
Une réponse à la valorisation des espaces
Apporter du bien-être et développer la cohésion des équipes est un objectif central de ces jardins d’entreprise. Car pour s’occuper de ces potagers, il est souvent demandé à deux salariés de services différents de s’associer, et de s’occuper d’une plantation en particulier. Voilà comment chacun est impliqué, et doit avec son binôme s’occuper du basilic, de la menthe ou encore de la coriandre ou du thym. Avec ce « Thym Building », c’est une occasion de faire tomber les frontières entre services et de créer du dialogue. « Une fois le terreau préparé et les graines semées, les collaborateurs font grandir leurs cultures à la pause. Pas besoin d’avoir la main verte, il suffit de quelques doses d’eau à apporter tous les deux ou trois jours. Le taux de réussite des cultures frôle les 100% ! » expliquent les créateurs de « Ciel mon radis ! ».
Les potagers et autres jardins d’entreprise sont aussi une réponse pour valoriser certains espaces urbains. Car si des cultures tiennent dans des bacs en salle de pause, il est aussi possible de choisir un jardin plus vaste, et d’exploiter un recoin ou une zone abandonnée.
Tomates, aubergines, groseilles et autres plantes aromatiques poussent dans Paris et dans d’autres grands métropoles, derrière les portes de nombreux bureaux. Un appel, une envie de campagne de la part des citadins. Un signe fort qui prouve qu’une démarche écologique et socialement innovante basée sur le jardinage peut aider à cultiver des valeurs communes, un esprit d’appartenance et de confi
*Étude « Mon bureau de demain III »